The days after the Nouroz…

…n’ont pas étés faciles, oui, on peut l’avouer!
Le mercredi nous avons finalement rencontré l’ingenieur Youssef, fondateur et actuel directeur d’Aschiana.
Il nous invite dans son bureau pour une réunion garnie du thé à la cardamome (est-ce il y a des choses sans la cardamome en ce pays?!) et d’une courtoisie délicate.
On commence à reconnaitre la manière d’approcher la vie d’ici: pas de problèmes, tout va s’arranger par soi même. Et sans savoir comment, on sort de la réunion sans aucune réponse certe à propos de notre travail chez Aschiana!!
Par contre l’ingegneur Youssef a décidé de nous gater et il nous propose…une visite de Kabul!
Et alors finalement on sort après un’entière journée de réclusion. Pas seulement: on sort dans une voiture normale, sans gardes ni talkie walkie qui vigilent nos déplacements!
Première stop in Chicken Street (perfetta definizione: la via del pollo..). Les poulets c’est nous: la rue de magasins, la seule où les etrangers peuvent se balader sans risque et acheter des jolis souvenirs de Kabul! Clairement, les prix sont proportionnés aux clients et donc tout est assez cher. Heuresement nous sommes avec Youssef qui s’occupe de nous aides à négocier les bons prix.
Ensuite Youssef insiste pour nous inviter à manger. Sans doute c’est du afghan 100% qu’on aimerait bien essayer et il nous amène au Herat Restaurant.
Que c’est bizarre cet Afghanistan!
Les clients du resto sont une parfaite photo d’un pays où l’envie de se moderniser n’arrive pas encore à chasser un conservatorisme profondement enraciné dans la societé.
Un jeune couple qui partage un moment d’intimité, une grande famille avec beaucoup des femmes et enfants, une jeune fille qui fume (!) avec ostentation.
Youssef a plein d’histoires à nous raconter.
Il a fondé Aschiana en 1995, il a resisté pendant les Talibans et il continue aujourd’hui avec un gouvernement qui apparamment ne donne pas trop d’aide pour le developpement de l’enfance.
La bouffe est magnifique, mais beaucoup trop. On ne sait pas resister et on exagère. En plus quand on sort il nous amène à manger un vrai glace artisanal tipique afghan (goût cardamome, biensûre!) Ci sentiamo come dei bimbi a spasso con nonno!
Ca y est. Quand on rentre à la maison, après un tour au vieux marché de Kabul, je commence a sentir qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Le soir je vomis et j’ai un peu de fièvre, heuresement l’infermier Pietro est là pour m’assister. Le matin d’après c’est le tour del Lapino (Anaël).
Nous avons rdv chez Mobile Circus, je me sens mieux, donc je decide d’y aller.
Mais au cours de la matinée je n’arrive pas à me tenir débout. Une petite fille m’amène un matelas et je tombe endormie au milieu de la cour de l’école tandis que Pietro improvise un petit concert avec les petites.
Le reste de la journée: souffrance et haine pour la norriture afghane!
Mais tous ici sont tellement gentils: les gardes improvisent un lit pourque je puisse me coucher au soleil et le cook va chercher les medicaments que le docteur Wahid me conseille…
Et comme ça nous arrivons à aujourd’hui: notre première vrai journée chez Mobile Mini Circus.
Notre mission ici: aider les jeunes artistes à preparer une presentation pour l’overture de l’école et donner des workshop pourqu’ils puissent apprendre des choses qu’ils pourront après développer par eux mêmes.
J’ai dejà beaucoup ecrit, mais (sorry) je ne peux pas m’empecher de décrire la situation aux limites du paradoxal de cette école de cirque construite avec des containers colorés au milieu de Kabul! Ici les nenettes de 8 ans jonglent avec 4 massues, il y a même une toute petite de 5 ans max qui marche sur la sphère d’equilibre en faisant tourner trois balles!!!
Beaucoup d’entre eux habitent dans les camps de refugiés, ils sont originaires d’autres provinces d’Afghanistan.
On s’amuse, on travaille avec enthousiasme, on partage les incertitudes et le stress de la création.
A fin journée ils nous propose une heure d’acro ensemble. Anaël est ravissant, moi je le suis avec un peu de timidité due à ma condition de femme, tandis que Pietro s’étire au soleil au milieu des poulets qui circulent libres dans toute l’école (il y a même un petit âne!).
On termine avec un atelier de danse et musique afghanes. On rigole comme des fous et epuisés nous rentrons à la maison tandis que le soleil se couche sur Kabul.
J’arrive à acheter du miel et des bananes dans un magasin quelconque.
C’est une toute petite chose qui me rend contente.
Demain un’autre journée de workshop chez MMCC (pour en savoir plus et pouvoir les soutenir: www.AfghanMMCC.org).
Comincio ad amare questa città.
Shabbahair Kabul, buonanotte.

Serena