Mission CsFB Liban Juillet Août 2017

4-5- août 2017 Tripoli – Beyrouth

4 Août

Après avoir fêté l’anniversaire de Tom hier soir par une explosion de confettis et de bon petits gâteaux orientaux, nous partons tôt ce matin, conduits par Georges, vers Beyrouth afin d’éviter les bouchons à l’entrée de la capitale libanaise. Après deux heures de route, nous arrivons au QG de MsF suisse où nous recevons un briefing sécurité très détaillé par Wael (qui veut dire fleur en arabe). Nous sommes aussi accueillis par Elise (coordinatrice adjointe) et Julien (chef de mission MsF Suisse).

Pour Beyrouth, nos déplacements sont limités à certains quartiers, il faut éviter tout rassemblement de foules, faire attention à nos sacs et éviter qu’ils nous soient arrachés par des voleurs en Scooter, éviter d’ouvrir son porte monnaie en public….et rentrer à la Guesthouse de MsF avant 23h00.

Pour la vallée Bekaa, tout dépendra de la situation qui sera évaluée au jour le jour…des combats ont encore lieu dans les montagnes….des réfugiés syriens passent en transit par le Liban vers une autre région de Syrie pour éviter les conflits armés mais ils sont accueillis par des cailloux jetés par les villageois de cette vallée. Nous arriverons à Baalbek dimanche mais il nous sera interdit de sortir sauf pour aller vite manger un petit bout au snack en face et puis vite revenir et rentrer à la Guesthouse de Baalbek,l’accueil avec l’équipe est prévue pour lundi matin. Après ce briefing « sécu », nous sommes conduits à la Guesthouse de MsF où nous nous écroulons tous de fatigue…..crevés mais contents du boulot déjà accompli… On a un peu tous pour diverses raisons le mal du pays et ce Guesthouse immense et vide est assez déprimant, à côté de nous un squat avec des familles syriennes.

5 Août

Aujourd’hui nous tournons un peu en rond…il nous a été impossible de préparer des workshops pour raison de sécurité car nous sommes sous la responsabilité de MsF et qu’il n’est pas possible d’agir de manière autonome sans leur encadrement…de plus ici les ONG ne travaillent pas le Samedi…Nous préparons nos sacs et vérifions notre matériel car demain nous partons à 10H00 pour la BeKaa

Juju,Flora,Pom et PicNic

Article paru ce vendredi 4 Août dans la revue libanaise « Almodon » traduction de l’arabe vers le française grâce à la précieuse collaboration de Samah Ismail , une sympatique collaboratrice libanaise de MsF Suisse (pour la région d’Akkar et de Tripoli). (Traduction littérale légèrement corrigée).Lien avec article en arabe : www.almodon.com

Article paru dans l’hebdomadaire « Almodon » le 4 août 2017 : « Lorsque la santé psychologique des enfants doit être traitée, il faut rire et jouer. Comment, s’ils vivaient dans des conflits de guerre et qui ont été forcés de quitter leurs écoles et privés d’être heureux sans souci et souffrance, ils ont été chassés de leurs maisons dans des camps qui ne comportaient pas les nécessités de base de la vie.

Dans son travail sur le programme de santé mentale pour les enfants réfugiés, MSF a accueilli Clowns Without Borders, un groupe de bénévoles venus de Belgique pour présenter des œuvres d’art pour des enfants réfugiés syriens, palestiniens et libanais dans plusieurs camps et zones libanaises. À leur arrêt cette semaine, ils ont passé trois jours dans les projets de MSF à Tripoli et Akkar, à partir de Jabal Mohsen et Bab El Tebbana, Abu Samra et, enfin, au camp de Tal Maayan à Qala’at, Akkar, le jeudi 3 août 2017.

Plus de 100 enfants dans le camp de Maayan ont partagé la même joie avec ceux qui ne connaissaient pas leur langue. Mais c’est le «rire» que les clowns amené comme langage universel qui ramène l’espoir à leur enfance perdue par la déportation et la misère. Ici à Tel-Maayan, environ 80 familles ont fui Homs il y a cinq ans, vivant « à l’abri de la mort ». Il n’y a pas de tentes, pas d’eau et pas d’électricité, et seul le soleil d’août ne fournit pas aux corps des enfants minces de les brûler en jouant avec de la poussière et de la poussière qui les entoure.

La tâche n’était pas difficile, car les enfants étaient heureux des clowns lorsqu’ils sont entrés dans le camp. La performance de «clowns sans frontières» devant les enfants était comme un simple obstacle. Des outils simples, tels que des rideaux, un œuf, des fleurs, des ballons, des cordes, des sifflets , un plumeau local et des visages, Madame Flora, Pom et Picnic ont donné l’occasion de présenter un spectacle théâtral interactif allant de la magie, du jeu, du chant ( même une berceuse traditionnelle arabe) .

Le travail de "Clowns Without Borders" n’est pas nouveau. Depuis 1993, cette organisation à but non lucratif, qui comprend 12 équipes représentant des pays du Canada en Afrique du Sud, a envoyé des clowns professionnels dans des zones de guerre, des camps de réfugiés et des zones sinistrées pour élever les esprits des enfants, jouer avec eux et rire. »

«Nous ressentons le plaisir, l’innocence et la valeur humaine lorsque nous les rencontrons », dit Christine, qui joue « Mme Flora » pour les camps. "Ces enfants ont un miroir qui reflète une douleur cachée, ils doivent avoir les droits comme devraient avoir tous les autres enfants du monde : droits de vivre en sécurité, protection, accès à l’éducation, aux soins de la santé et au divertissement.