Lundi 26/07/10
C’est le lendemain des dieux du stade d’Anderlecht, les dieux ont la gueule de bois. Moi en tout cas. Sans avoir bu une goutte.
Juste en étant là. En s’y déménant comme un beau diable.
Debout 7h30. Faut remettre en place le spectacle que j’ai bazardé dans ma vieille valoche, trouver des fringues classieuses et m’en aller pour midi au SAMU social.
J’y fus en mai je crois. Je connais les lieux. Pour autant cette impression lugubre en franchissant la porte de rue ultra cadenaçée. Odeur d’eau de Javel et de frites. Qqes femmes prostrées dans un coin, des assistants sociaux hyper accueillants, l’un ou l’autre vieux adossés à un mur. Ils semblent plus anciens que le mur. Et qqes gamins curieusement silencieux.
Je suis reçu tel le retour du messie par Nella notre so superbe contact. Aux prix de moultes ruses j’introduis ma colombe en ces lieux afin que point les enfants ne la vissent.
Un café, une 1/2 de préparatifs-papotes « à propos Nella que faites vous ce soir ? » des choses comme ça.
Et spectacle.
Y sont pas nombreux : une poignée de gosses, qqes parents et des assistants sociaux hilares.
Et c’est magnifique. 3/4 d’heure de religieux silences ponctué de « ha » et de « ho » et de rires.
Après le show je fais passer la colombe de main en main, elle roucoule, ricane, donne des coups de becs.
A elle seule elle m’éclipse à l’aise. L’air sature un peu en émotions, on ouvre la fenêtre, la colombe tente de se faire la belle. Emois.
Et puis, l’oiseau dans une main, ma ‘tit valoche dans l’autre je me retrouve en rue, il est 3h, je suis un peu ivre, tjs à jeun
Et je suis juste bien d’etre là, d’etre passé par là aujourd’hui
 
Vous embrasse les clowns et bouffons grandioses