Dans le pays chaud , les clowns cherchent l’ombre… La part d’ombre Pour jouer avec elle… Se Jouer de ce qui fait peur, foire, craque ou se tend, pleure et pleut… De ce qui nous inonde ou fait glisser nos terrains…Ils ne se mettent ni ne placent le public sous un soleil brûlant mais dans l’entre deux… pour faire apparaître les petites canines , les incisives, même les molaires, les solaires molaires dans le meilleur des cas , dans un grand fracas … Ça fait du blanc par petites touches, des éclats de vivre qui éclairent l ombre … L ombre dans laquelle on est tous, pour y balancer nos silhouettes à la recherche du juste rythme, de l action sensible , pour pétrir l émotion en 2 millièmes de seconde et la transmuter en rire tonitruant, en regard-rayon qui perce les carapaces, flingue les rapaces

Folie l après midi du 13 alors qu on a failli ne pas jouer à cause d’une pluie finalement pas si terrible; scène sur terre battue entre vache , dattier, mangeoire, petite rivière et finalement 250 villageois réunis dont beaucoup d’ adultes éclatés de rire du début à la fin , rythme super avec virginie , tout fonctionne à fond , une sinon la plus belle représentation avec celle au refuge des filles à kathmandou… Après , noix de coco eclatée elle aussi sur le seuil de la cuisine de la guest house ; c est une bénédiction, une « blessing » de faire comme ça au Népal … on la mange , avec des peanuts et de la franche rigolade avec nos de plus en plus chers collaborateurs de PLAN , dont le jovialissime Sagar lui-meme de plus en plus clown …

Yvan