Bilan Mission LIBAN 22 Juillet -12 Août 2017

Bref descriptif de l’avant mission :

Notre spectacle, la « Magiclomédie» avait déjà été présenté entre Noël et Nouvel an dans les centres d’accueil pour réfugiés et migrants à Bruxelles, en Province de Liège et du Luxembourg. (Croix Rouge et Fédasil).Il avait reçu un bon accueil de la part du public et notre équipe s’entendait bien. Nous avons donc décidé de continuer sur notre lancée et de partir en mission à l’étranger…Nous avions différents choix ; la Sicile, la Grèce, la Serbie ou la Croatie. Nous en avons parlé à Luc…et en faisant un tour des possibilités pour la période entre Juillet et Août, il est vite apparu que Médecins Sans Frontières (Belgique et Suisse) pouvait nous accueillir et nous programmer au Liban.Ce pays possédant la plus grande proportion de réfugiés par habitants au monde à l’heure actuelle, il était clair pour toute l’équipe qu’il fallait aller là bas.

Nous avons retravaillé ce spectacle pour le présenter en spectacle de rue le 2 juillet 2017 à Ixelles en couleurs (fête de Quartier).Nous avons suivi les conseils de nos deux Kevin, de Virginie et de Françoise et nous avons décollé ce 22 juillet 2017 pour cette belle aventure humaine

Choix de la destination : Pourquoi le Liban ?

Le Liban possède la plus grande proportion de réfugiés par habitants au monde :

  • Chiffres officiels :

3,9 millions d’habitants dont 465 000 réfugiés palestiniens enregistrés par l’UNRWA.
1,18 million de réfugiés syriens comptabilisés par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et 50 000 Palestiniens venant de Syrie (UNRWA-United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East)

La guerre civile en Syrie a entraîné l’arrivée d’un nombre considérable de réfugiés au Liban : la somme de ressortissants syriens enregistrés par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) atteint 1,4 million, chiffre auquel il faut ajouter 50 000 réfugiés Palestiniens de Syrie selon l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). A cela doit s’ajouter plusieurs dizaines de milliers de réfugiés non enregistrés. Les réfugiés représentent désormais plus d’un quart de la population libanaise. Il s’agit de la plus grande proportion de réfugiés par habitants au monde à l’heure actuelle. Cet afflux a contribué à tendre une situation économique et sociale déjà fragile, alors que le contexte politico-sécuritaire est tendu. Il alimente les craintes des autorités et de la population dans une situation où les infrastructures et services de base (eau, électricité, éducation, etc.) sont sollicités bien au-delà de leur capacité. Des élections législatives doivent avoir lieu l’année prochaine avec comme enjeu majeur la question du sort des réfugiés syriens au Liban.

Jacques

RAPPORTS AVEC MSFB ET MSFCH.

Pendant tout le séjour nous avons eu une parfaite collaboration avec nos partenaires.

Nous avons pu compter sur le sérieux de leur organisation tant au niveau de notre sécurité à la fois dans les camps de réfugiés et lors de nos transports que dans l’organisation journalière de notre planning ainsi qu’avec les personnes de références chargées de nous accompagner lors de l’organisation des spectacles.

Les lieux choisis étaient pensés à l’avance et souvent les enfants et adultes étaient informés de notre venue, nous avons à chaque fois pu nous adapter aux différentes situations.

Nous avons été accueillis dans leur guest house en toute simplicité avec beaucoup d’enthousiasme, chaleur, bienveillance et intérêt envers notre proposition de spectacle.

Nous avons pu compter sur leur expérience de terrain et poser les questions nécessaires à notre bon fonctionnement de mission, nous avons pu aussi nous ajuster mutuellement selon parfois certains évènements imprévus. (Confusion d’heures concernant certains départs ou recherche d’un nouveau lieu en concertation avec l’équipe)

Tant MSFB que MSF Suisse trouvent notre travail complémentaire au leur et ont déploré le fait que nous ne restions que trois semaines, MSFSuisse pense qu’il serait opportun que nous restions au moins 6 mois sur place afin d’offrir notre spectacle dans d’autres camps.

Pendant notre mission nous avons été régulièrement suivis par de reporters de MSF qui ont pris pas mal de photos et vidéos afin d’agrémenter leur site MS Liban, nous avons pu aussi recevoir ces documents.

Lors de la venue d’un journaliste local nous avons été prévenus à l’avance et à chaque fois notre accord de principe était demandé. Nous avons été aidés dans la logistique repas, à chaque fois nous avons reçu de l’eau en suffisance et notre collation de midi était assurée. Nous avons aussi pu profiter à certains moments des repas confectionnés par leur cuisinière moyennant une participation financière, ils nous ont souvent proposé de les accompagner lors d’une ou l’autre sortie en groupe.

Nous ne pouvons que nous incliner devant le sérieux de MSF et de personnes qui y travaillent. Ce sont tout simplement d’excellents partenaires de travail et qui sont convaincus de l’action de Clowns et magiciens sans frontières.

Christine

RECIT ARTISTIQUE DE « MAGICLOMEDIE »

créé pour Clowns Sans Frontières

Par Christine Vanhaverbeke, Jacques Lecarte et Tom Roos.

Samedi 5 novembre 2016, Tom donne une journée de formation pour Clowns sans Frontières à Ixelles, avec Kevin et Roberta.

Quand il donne l’exercice « Moi et mon chien », Christine et Jaques lui font p-sser de rire.

Il demande si ils ont envie de créer un spectacle ensemble et ils disent oui.

Tom loue une salle à Gand, le Tinnenpot, ou plusieurs semaines d’affilé ils répètent les mardis.

Nous ne nous cassons pas la tête pour être originels, les ingrédients pour notre soupe existent déjà, une chanson, quelques tours de magie et un classique sketch clown « La Reine de les abeilles » Nous voilà avec un petit spectacle de 40 minutes créé en bonne complicité et prêt pour la route.

La semaine avant Noel nous faisons une petite tournée dans le sud de la Belgique dans des centres de réfugiés. Nous nous réalisons que le spectacle tient la route, que nous formons une bonne équipe, et l’envie nait de partir en mission internationale.

Le temps est bref et la mission au Liban est organisé style last minute. Ce qui ne nous laisse en fin de compte pas trop de temps pour retravailler le spectacle et le présenter à un public.

Dimanche 2 juillet nous nous réunissons chez Kevin à Ixelles, pour une journée de travail intense annexe spectacle dans une fête de quartier à cinq minutes à pied de là.

Tout d’abord, il s’agit de nous rafraîchir la mémoire ( il y a plusieurs mois qu’on n’a plus joués le spectacle) et d’incorporer du jeu pour Julie(Clown Juju) , qui fait part de l’équipe, en tant que clown et en tant que photographe.

La journée n’est pas facile, il y a une discussion si oui ou non les clowns peuvent se cracher dessus(La Reine de les Abeilles) dans un contexte musulman. Nous décidons de garder le sketch dans le spectacle et évaluer au fur et à mesure pendant la tournée. Le soir même nous jouons dans le coin…. Ça marche. Nous jouons 45 minutes, le public apprécie. L’organisateur, Mr Aziz, veut qu’on revienne l’année prochaine. Et il nous offre des bonnes crêpes.

En fait, il aurait été bien de jouer encore une fois avant de partir en mission, mais le temps nous manquait et nous faisons confiance à notre bonne étoile.

Nous avons une bonne répartition des rôles : Madame Flora joue la Reine d’Angleterre, Pom joue le clown blanc, Picnic joue l’Auguste et Juju joue la freelance clown Photographe dans le public.

Vers la fin de la mission notre spectacle durera plus d’une heure. Chaque représentation, dans des conditions très différentes, pas toujours faciles, nous force à donner le meilleur, à accepter le jeu des autres tel qu’il se propose, et de trouver ses actions en fonction de ça.

Tom insiste qu’on garde bien la structure, qu’on ne change pas au jour le jour le déroulement du spectacle, pour que justement on peut trouver du nouveau jeu dans nos actions et de trouver un rythme de jeu.

Chaque représentation emmène ces petits cadeaux dans le jeu et le spectacle évolue bien, laissant la liberté à chacun des moments d’impro.

Parfois nous jouons dans des salles d’attente de clinique, là nous pouvons relâcher la structure du spectacle et choisir des pistes de jeu non explorées.

Vers la fin cela devenait un vrai marathon et la chaleur et l’épuisement nous taxaient, mais une fois montés sur scène, nous prenons des ailes… on est là pour ça ; pour jouer et faire rire grands et petits. Mission accompli !

Tom

Ressentis de l’équipe « Magiclomedie »

Christine

Retour personnel de ces trois semaines de mission.

Un « avant mission » avec beaucoup de questions car beaucoup d’inconnues,une mission qui s’est décidée vite et qui est arrivée à un moment particulièrement difficile pour moi car elle faisait suite au deuil de mon plus jeune frère, sa perte,ce qui a réveillé chez moi la question de la finitude,un rappel de la fragilité de la vie et en miroir,un regard sur ma propre finitude.

le Liban et sa situation fragile ,son instabilité face à la guerre en Syrie ,le pays limitrophe ,son contexte environnemental ,tout cela me faisait beaucoup réfléchir et le germe de l’inquiétude a donc glissé dans la faille présente de ma fragilité.Pas question de me laisser envahir,et j’ai donc pris contact personnellement avec nos partenaires de MSF , mes inquiétudes se sont apaisées pour laisser place à une envie que je qualifierais « en dents de scie » émotionelle mais,avec une évidence et une force intérieure « le désir »,qui me poussait vers l’avant .Très vite, j’ai su que je ne ferai pas marche arrière quoi qu’il arrive,malgré la veille de notre départ de l’imminense de l’attaque de l’armée libanaise et du Hezbollah à Ersal contre Daesch qui s’infiltrait au Liban en profitant des camps de réfugiés Syriens pour s’y camoufler.

Un « avant mission »qui m’a aussi amenée à pas mal de réflexion concernant notre spectacle car pour ma part,je ne le trouvais pas encore prêt et le temps nécessaire à le travailler ne pouvait pas se débloquer tant dans mon agenda personnel que dans celui du groupe vu la rapidité de décision de partir.Bref,une semaine d’avant départ chargée,qui a quand même pu aboutir à une représenation pour la fête de quartier à Ixelles et quelques heures de coatching « magie »avec Kevin qui se sont avérées bien utiles et efficaces lors de la mission « Merci Kevin »!

Pendant la durée de la mission une multitude de sensations d’émotions de réflexions de questionnements sur le sens de tout cela et une prise de conscience réelle de « terrain « de la vie des personnes réfugiées mais aussi du pays qui les accueille et de l’impact au quotidien de cette cohabitation dans un si petit pays qui sort lui même doucement la tête et qui se reconstruit après des années de guerre.

Je reviens enrichie des nombreuses rencontres,je reviens avec la conscience d’un regard plus aiguisé sur la situation que vit le Liban ,sur la grande résillience des Libanais ,la colère sous jascente des réfugiés palestiniens « apatrides »,le regard de cette jeune syriene partant travailler pour 2 euros par jour ramasser des pommes de terre sous 37 degrés ,les conditions de vie de toutes ces personnes ayant fui leur terre pour sauver leur peau et celle de leurs enfants.Je reviens aussi chargée d’ un certain fatalisme sur l’ampleur de ce qu’il y a à faire là bas au niveau de l’accompagnement des enfants ,particulièrement des jeunes adolescents afin d’éviter que ce ne soit des générations perdues.

Je ne peux changer le monde,je ne peux que faire « ma part du colibri » et en voyant à chaque fois durant ces trois semaines l’impact du rire « ensemble » ,de la magie du spectacle sur les enfants ,ados et adultes ,je sais que CHACUN peut changer à sa manière pour un court moment un instant de la journée de ces personnes .Cette part si petite soit elle est importante et nécessaire,ces petits moments d’humanité offerts qui témoignent que pour nous qui venons à leur rencontre,ils ne sont pas annonymes.

Une expérience humaine et artistique dans un environnement difficile pour les réfugiés qui m’a portée à tenter de donner le meilleur malgré la fatigue,la chaleur,les difficultés rencontrées,les émotions multiples , avec ce qui est là « ici et maintenant » une pleine présence.

Ce qui est aidant pour moi dans ces cas là c’est me centrer sur la mission et prendre du recul .Une mission c’est aussi expérience d’une collaboration de trois semaines avec l’équipe de clowns dans un contexte bien particulier,qui amène des moments de joie,des doutes ,des difficultés et qui dans mon cheminement personnel ont contribué à encore mieux me connaître.Pour tout cela je vous remercie,Pom,Picnique et JuJu .A chaque fois pour assurer la mission ,me remettre en mémoire que ce qui nous relie dans cette aventure partagée,c’est le sens de notre venue et l’envie d’être là avec la population réfugiée et cela c’est le plus important.

J’ai pu consatater durant nos trois semaines que notre présence était aussi un évènement qui rompait le quotidien et apportait une certaine légèreté non seulement auprès des réfugiés mais aussi des équipes de Médecin Sans Frontière.Chauffeurs,personnel administratif,personnel soignant,éducateurs,tous ont finalement porté le projet CSF à leur manière avec nous et c’est une réelle toile de liens qui s’est tissée de part et d’autre au fur et à mesure de nos passages. « Travailler ensemble en regroupant diverses facettes complémentaires autour d’un projet est d’évidence rassembleur permet d’aller vers l’autre,de s’enrichir ,et de notre mission je retiens tous ces petits et grands moments de solidarité et d’humanité partagée.

Aucun regrets,juste l’envie de recommencer.

J’ai reçu bien plus que ce que j’ai donné durant ces trois semaines et je suis heureuse que nous ayons pu éclairer les visages de sourires de…..si je compte bien environ 2100 personnes.

Longue vie à CSF,CZG Belgique,Belgïe!

Christine Vanhaverbeke allias Flora!

Julie

CLOWNS WITHOUT BORDERS BELGIUM

MISSION LEBANON 2017

PERSONAL REFLECTION / REPORT

It’s been such an intense experience volunteering as a clown in refugee camps there in Lebanon. All these impressions, faces, encounters and emotions. My first clowning experience came with a lot of joy and excitement. I can say these three weeks made me more human and self-conscious.

Growing up with a father who is a clown is something I cherish more as I’m getting older. Since I’m travelling for three years I was very excited when I heard about my dad’s plan and mission for Clowns Without Borders Belgium in Lebanon. It worked out for me and I went to the special country Lebanon that I still do not understand. Working there in refugee camps and experiencing how tough their lives are, made me go very deep in overthinking myself, society, the place an individual occupies in this world, Western lifestyle and mind-set, …. We had very close contact with the children there; reading their faces, sensing their inner agitation, looking into their eyes, … That was very overwhelming sometimes. Facing them made me feel the urge even more to do something, to make a difference. But at the same time it made me feel so powerless, like a little drop of water on a hot sizzling plate….

A woman I met in Tripoli, Maria, who works as a doctor for Doctors Without Borders Swiss had a tattoo on her forearm saying ‘Stay Human’. With all the suffering and ignorance you see in the world, that’s the thing you need to do. And staying human for me means to make my little personal difference in this world. It motivated me to put on that red nose twice a day to become the silly and caring clown who creates sparkles in their eyes and smiles on their faces. I’m very thankful for this experience. It was exhausting but more rewarding. It was a test in flexibility and a challenge in creativity. I had to work with different inspiring human beings.

Capturing with my camera and working on a little personal after movie about the mission is something I enjoyed. It was very interesting to see how the four of us experienced this mission in their own way and yet the same. Sharing the daily encounters or moments that left an impression on us, ventilating our emotions and concerns, evaluating the performance, … It was tough for the mind, the body and the heart but it didn’t stop us from giving it all. During those three weeks was it nice to see how the performance was evolving. Trial and error were common. We had to adapt in any situation. Towards the end of the mission all of us were very exhausted. In the last week my dad received a call from home with the news his mother, my grandmother, passed away. We knew for a while that it was going to happen soon but still it is sore to receive the news. I was on a real emotional rollercoaster that week. I will always remember my grandmother as a woman who lived life the fullest. Someone strong, who never lost hope in difficulties and radiates positivity. One of her life quotes I will never forget and were that week so relevant for me. ‘God creates the day and we walk through.’ It gave me the strength and energy to give it my extra best as clown Ju Ju during that last week.

I will cherish this experience in Lebanon for the rest of my life and continue sharing love and laughter. And oh well, Clown Ju Ju will be back for sure. A mind that is stretched by a new experience can never go back to its old dimensions.

Love,

Ju Ju (Julie Roos)

Tom

Réflexion personnelle sur la tournée au Liban juillet-août 2017

Tout d’abord : un grand merci au CA des Clowns sans Frontières, spécifiquement à Luc, notre voorzitter-président, pour l’aide précieuse dans la préparation de cette mission ; un grand merci pour les collègues passionnés de Médecins sans Frontières Belges et Suisses ; un grand merci à mes chers collègues Clowns, Flora, PicNic et Juju, pour s’être donnés à fond dans cette belle aventure.

Les trois semaines au Liban étaient pleines à craquer, pleines de rencontres, pleines de changements de circonstances, pleines de travail, pleines d’émotions, pleines de créativité, pleines de plénitudes ; au point que par moments je ne savais plus si je pouvais contenir tout en moi.

Il y a un énorme plaisir de jouer pour enfants et adultes, de créer un moment de joie, aux endroits que la joie ne fréquente pas. Et puis aussitôt ça fait mal de laisser un vide, de repartir en voiture air conditionnée, sans répondre à la question de l’enfant : « Quand est-ce que vous revenez ? »

Il y a les complicités avec des collègues sur place, des MSF et des camps de réfugiés, qui s’engagent avec nous à fond et avec plaisir, pour que les spectacles se passent bien. Des compagnons de route éphémères dont les visages déjà s’effacent petit à petit dans le sable de ma mémoire.

Il y a la collaboration hyper intense entre notre petite équipe de quatre clowns, au jour le jour, toujours au tour du prochain spectacle, avec amour et respect, en acceptants les faiblesses humaines, les petits embrouillements, la chaleur et l’épuisement. Ce n’est pas évident de vivre quelque temps côte à côte, nez sur nez. Mais nous avons su prendre des moments pour s’isoler un peu sur soi, pour après reprendre la route ensemble en bonne camaraderie.

A aucun moment j’ai un doute sur le sens profond de notre engagement, et je suis fier de ce que nous apportons au gens, en même temps je deviens humble, me réalisant que nous ne sommes qu’une goutte d’eau.

Je me réalise que la vie est parfois un jeu de hasard, si à ta naissance tu tires la bonne carte : t’as de la chance ; t’es né en Belgique. Si t’as pas de chance ; t’as pas de maison ; t’as pas de nourriture, pas d’école, pas de nationalité, pas de sécurité…. C’est dur de rester humain…. Et pourtant nous avons rencontré que des êtres humain dignes, courageux.

Je fais un appel à tous de partir en mission, parfois c’est dur, mais ça vaut la peine. Ici je voudrais aussi demander que les vrais frais soient totalement remboursés. Pas tous les clowns ont un budget large, et quelques centaines d’euros peuvent faire la différence si oui ou non quelqu’un peut partir en mission.

Tom clown Pom

Jacques

C’est quoi la finitude de tout cela ?…Est-ce que cela a du sens ? Un petit show ne va pas changer le monde… ! .Ainsi font, font, font les petits clowns de CsF….3 petits tours et puis s’en vont… ?

C’est une femme médecin – chef et gynécologue syrienne de la Clinique d’Hermel qui m’a donné la réponse : « en voyant les adultes qui sourient comme des enfants, et les enfants s’amuser et prendre du plaisir, je trouve d’emblée du sens à votre action car normalement ici, je ne vois que des visages tristes, souffrants et désespérés de plus pouvoir retourner dans leur pays »

Oui, faire rire ou provoquer des sous-rires peut être utile à vivre et à rêver…..




Jacques alias PicNic