Une semaine dans le camp de Mae La,10/02/12 17/02/12

Nous repetons un scenario quasi immuable de jour en jour. Et on se lasse pas.
En coordination avec notre partenaire TBBC (Thai Burma Border Consortium) nous nous rendons de Mai Sot ou nous logeons au camp de Mai La 60km au nord.
Nous y allons soit avec le 4/4 Toyota air-con de TBBC, confortable et deprimant, soit avec le pick-up thai, joyeux tape-cul ouvert a tous vents.

Le camp : divise en 22 secteurs, plus de 50 000 personnes.
Tout de suite ils ont compris comment nous utiliser : 2 shows par jours dans des secteurs eloignes, dans des lieux vastes et ouverts : terrain de foot,
terrain de sepaktakrau (mi-foot mi volley, pratique dans toute l Asie du sud est) sous le soleil exactement.

Le chef du secteur (democratiquement elu) frappe sur un tronc creux, message : accourez bonnes gens !
D’abord les enfants, au pas de charge, soulevant une dense poussiere rouge. Puis les femmes aux bebes. Et les hommes. Toutes et tous des la puberte
chiquent le betel. Toutes et tous un peu surpris de nous voir la. Toutes et tous se tassent dans le peu d’ombre disponible, sous quelques arbres majestueux
nous offrant genereusement le soleil.
En 10 minutes ils sont 200. A la fin du spectacle ca tourne vers les 800.

Le truc vraiment touchant c’est le contact. Paul l’etablit de suite. Il manie ce language du clown, esperanto du rire, qui les hilardise, nous exhibant
leurs bouches et dents rouges de macheurs de betel.

Moi j’en suis toujours a cette stupeur lorsque nous arrivons au camp, lorsque nous y rentrons, puis cette foule aglutinee, ces rires en rafales
comme si la vie etait belle et legere et peut etre l est elle lors de ces fragments de temps ?

Le cote saltimbanque, tjs prets, pas de preparatifs, est notre signature, la sueur et les difficultes intestinales notre chemin de croix, les rires notre joie.

Retour a Mai Sot, c’est la nuit….