Depuis une semaine nous ne prenons plus de taxi.
nous prenons des cars rapides, des bus publics et surtout le bus de la ligne 31.
Donc petit à petit des têtes par ci par là nous reconnaissent.

Ce matin petite virée des deux Toubabs à l’hôpital Fan, Albert Royer. Les enfants sont supers ,ils nous reconnaissent, nous suivent, dansent, les mamans participent. Les pères nous filment…

Ensuite, il y a les docteurs qui sont au nombre de 3, 4 par chambre, étrange sensation, nous les envahissons ou pas, ils sont timides, ne réagissent pas trop …Une doctoresse libanaise nous fait une réflexion assez négative sur le fait que nous n’apportions pas de ballons. Du genre « Ho les pauvres » et nous bha oui nous venons avec rien juste notre présence et notre cœur au milieu du visage…mais passons nous ne sommes pas là pour être reconnues par eux, les adultes parfois sont sur une autre planète…

Après un bon miam d’avoine et de fruit une mini sieste nous reprenons notre fameux bus 31 vers : SPER

Et voici ce qu’on y entend…

Après quelques repérages, un local étroit, 2 terrains de foot, une rue étroite et une espèce de jardin au bord de l’autoroute.

Nous choisissons et jouons dans le jardin public, dans du sable avec un vent de tempête de bord de mer et le bruit des voitures… le spectacle suit son cours.

Nous nous changeons, discutons, zoé va enregistrer la voix du directeur, nous sortons marchons et réflexions faites, nous n’étions encore une fois pas très entourées des éducateurs.

Pourquoi ?pourquoi encore un sentiment de non- reconnaissance ou de non suivi ou de non je ne sais quoi…Mais voilà l’important est ce moment passé avec des enfants des rues, enfants du centre, enfants du quartier, plus riches plus pauvres en tout cas ils étaient tous réunis pour la même chose avec les mêmes réactions, rires, sourires, éclats de rire, des rires d’enfants et d’adultes…alors le reste…