21 septembre – Romanie

Journée pleine de rires et des regards illuminés

La région d’Alba Lulia, où nous sommes cette semaine, est une région qui vit surtout de l’exploitation du charbon, on peut voir des immenses trous dans les montagnes et la plupart des sites sont actuellement fermés.

La pauvreté est vaste et il y a beaucoup de familles nombreuses (de 7 ou 8 enfants) qui habitent dans une pièce unique, sans toilettes ni salle de bains. Il n’y a pas de fenêtres, les murs sont faits de carton ou de plastique. Donc l’objectif central des ONGs comme « Caritas » ou « Save the Children », c’est de donner aux enfants des conditions favorables à leurs développement, et à travers les enfants, essayer d’améliorer les conditions de vie de leurs familles. Ils ont des assistantes sociales qui visitent régulièrement chaque famille.

Ce matin, on a joué à l’école publique de Petrilla (petit village à côté de Petrosani) et comme il pleuvait on a fait les activités dans la salle de lecture. L’atelier s’est super bien passé (20 enfants de 9 ans) et le spectacle encore mieux, la chanson qu’ils chantent avec nous au début du spectacle revient à la fin, et ils continuent à chanter même quand le spectacle est fini.

L’après-midi on a joué dans la maison de « Save the Children » qui travaille avec plus ou moins 160 enfants dans les projets. 80 d’entre eux ont vu le spectacle, ensuite on a divisé le groupe, les plus âgés ont fait des acrobaties et les plus jeunes ont appris à faire de grosses bulles de savon.

Vers 18h on a visité le service pédiatrique de l’hôpital, où on a improvisé avec ballons, tissus colorés, musiques et marionnettes. Quelques enfants nous on suivies pendant toute la visite. Les petits pleuraient quand on partait en nous demandant de rester…ils voulait plus, de bêtises, de couleurs, de bisous, d’applaudissements. Les infirmières habillées d’uniformes de couleurs nous ont beaucoup remerciées avec un grand sourire.

Nous sommes à 1000 mètres d’altitude, il fait très froid pendant l’hiver, et même si les conditions de vie sont parfois très difficiles, ce qui nous a frappées c’est que les enfants (en fait les gens en général) sont très affectueux, on ne sent pas du tout l’agressivité qu’on peut sentir dans d’autres endroits en difficulté.

On peut sentir dans le regard des gens un vrai remerciement pour notre visite. Je pense toujours aux personnel des ONGs et des Hôpitaux qu’on rencontre, et je vois que ce travail s’adresse aussi à eux car le rire des enfants et leurs propres rires leur injecte de l’énergie et de l’espoir pour continuer leur travail.

Je me demande si on peut faire une statistique de qualité de vie d’une ville en tenant comme base d’étude le rapport des enfants avec les clowns ? Si oui, je dirais qu’à Petrosani la qualité est de haut niveau.