06/02/09
Lors de ces 10 jours a venir nous serons 3 pour assurer les spectacles : Moshe, clowns americain aux faux airs de Woody Allen
Hemo aux marionnettes et moi a la magie. Vous mettez le tout dans un shakker, vous secouez toute une nuit de pleine lune
dans la nuit birmane ca vous donne Clowns et Magicien sans Frontieres, un sacre cocktail.
En plus Hemo et Moshe donnent des ateliers, moi d’autre spectacles en solo. Y nous reste la nuit pour nourrir les moustiques.
Ce 6 fevrier on se rend dans un village a la peripherie de Yangon.
Des huttes de paille, de l’eau croupie, de gros cochons vautres dedans…Splendeurs de l’Asie eternelle. Et des gosses, des gosses, des gosses….
Deux spectacles et des ateliers.
Tout le village s’attroupe. Deux fois une heures de rires…Gamins, ancetres, femmes, hommes…De temps en temps faut repousser les cochons.
J’entends ces rires depuis 9 ans que j’ecume l’Asie. Je les entends toujours pour la premiere fois.
Moshe est formidable. Dans la vie courante il peut etre d’un chiant, en representation il devient ‘Ange du Rire Salvateur. Pas moins.
Celui qui apporte le rire qui purifie et soigne. Un homme-medecine. Le Grand Rire qui Terrasse le Malheur de Vivre lui meme.
J’en ai encore les larmes aux yeux. Les gamins dans leur village aussi. Meme l’eau croupie en rit.

06/02/09 apres midi. Som Ya Thu un comedien birman parlant un francais delicieux vient me chercher pour un spectacle
dans une pagode buddhiste a 10 bornes, cad une heure de chaos et de sueur. Jamais la clim’ ici, aucune piaule, aucune bagnole.
De vieilles Toyota ruinees. Des qu’on accoste dans l’embouteillage on se metamorphose en flaques et souffrances.
On arrive. Une immense tente a l’armature en bambou soutenant une jolie bache de plastique. Sous le soleil exactement.
500 puis 800 puis 1500 gamins, moines, villageois. Je joue sur une scene qui va s’ecrouler. Vie et mort d’un magicien itinerant.
Mais le Buddha soutiendra la scene jusqu’a la fin du spectacle. Au retour Som Ya Thu me dit « ca te dirait de recommencer demain ? »