12 days ago we left home

Quel pays poussiéreux, mon nez se rempli de crottes!

MMCC, c’est à dire mobile mini circus for children.
Le projet qui nous a accueilli ces deux derniers jours et auquel on rendra visite au moin trois jours encore.
Deux murs très hauts, faits de conteiners repeints de couleurs brillantes forment un espace parmi les quels les enfants et adolescents qui frequentent les lieux s’entraînent. Une court et un bâtiment d’un seul étage qui compte cinque chambres.
Du matériel de jonglerie et du jeu comico-theatrale pour tous mais seulement les garçons peuvent s’entraîner aux disciplines accrobatiques. Ça a du sense dans un pays où le sexe​ féminin n’a pas le droit de vivre son propre corps. Dans le même espace, deux groupes​ séparés, les règles sont claires et différentes. On ne deplace pas une montagne en un seul jour.
Un trapèze, un tissu, une salle de gym dans un des conteiners. Quelques dizaines​ de balles de tennis, des massus, des tapis qui datent les débuts du 20ème et beaucoup d’énergie, des tonnes d’énergie. Une envie folle de créer, de s’amuser, de se lacher.
Le 2 avril journée portes ouvertes (pas trop ouvertes), quelques numéro est déjà prêts, assez de technique, on les aide donc avec la mise en scène ou la coregrafie. Peu de conscience de l’espace et du group. L’artiste de cirque afghan se dédie beaucoup à l’aspect performatif, un peu comme dans le cirque traditionnel. Berit, danoise qui dédie depuis 15 ans sa vie au projet, nous demande bien sûr de jouer notre spectacle une fois mais surtout, d’intervenir de manière à laisser aux enfants​ quelque chose qui reste dans le temps, d’enseigner donc car ils sont à court de profs, car les élèves qu’on rencontre enseigneront à leur tour à d’autres enfants.

C’est un peu dur en ligne générale, le dépaysement, le manque de liberté, la proximité du trio qui me porte et envahi au même temps.
J’ai envie d’une promenade, je demande pas le ciel! Au même temps l’envie passe très vite, il suffit de me regarder autour. Lâché dans cette ville je survivrai peu de temps tout seul. Après 15 ans Berit, directrice de l’école de cirque dont je parlais plus haut, a décidé de faire un tour dans le quartier et un voisin la rencontrant en rue lui a dit que c’était une mauvaise idée.
Comment répondre à l’invitation d’aller chez deux garçons qui viennent jouer au foot dans l’école où on loge pour le moment?
Je leur ai répondu que n’importe qui en occident penserait à un kidnapping, ils ont rigolé.
Que dire quand on me demande mon facebook?
Trop de photo compromettantes… Je peux pas le dire.
Que penser der trois dirigeables qui domine, avec le passage d’une centaines d’avions et d’elicopters militaires par jour, le ciel de Kaboul ?
Comment repousser le regard des hommes qui bloquent à la vue des poignées à peine découverts de Serena? Une pute ils pensent.
Je suis confu, par fois j’ai peur. Heureusement j’ai une grosse barbe noire, les afghans me parlent dans leur langue à la première rencontre, me demande si je suis musulman. "Buongiorno" je répond !

Pietro